L'or résiste aux vents contraires
Avec la hausse des taux, le dollar pourrait décrocher. Mais l'or résiste selon Morgan Stanley, la banque américaine.
Le cours de l'once du roi des métaux précieux n'a que très peu perdu sur le pic majeur qui s'est inscrit cette année. Et ce, en dépit des vents contraires assez forts. Car habituellement si les taux montent, l'or peut souffrir. Pourquoi ? Parce qu'il est un investissement à moyen et long terme qui ne verse pas de revenu direct. Il est un actif. Là où d'autres investissements financiers pourraient rapporter lors de ces crises (pourtant à risque).
Mais cette fois-ci, son cours résiste remarquablement bien. L'explication possible, c'est que les investisseurs s'attendent à un reflux des taux réels et anticipent cette inflexion en plaçant sur l'or.
Il résiste également en tant que "devise alternative" alors que le dollar est vulnérable et en décrochage.
Les banques centrales, plébiscitant l'or, aussi parce que ce dernier est plus attractif en termes de change que le dollar, ont entraîné la Lybie à augmenter ses réserves. Mais également d'autres pays plus modestes, comme la République tchèque, le Qatar, Singapour, qui ont acheté chacun quelques tonnes.
Vous l'aurez compris, l'or est dopé. Et s'il paraît plus sage que certains investissements, il est aussi un gage de sécurité que tous, particuliers mais aussi politiques, ont compris. La décision de remplir les réserves est sans nul doute une preuve irréfutable de la protection que l'or apporte sur un foyer ou tout un pays.