Deux euros : la pièce qui fait beaucoup de bruit

À la télé, sur internet, dans des publications… tout le monde en parle mais le sujet n’est pas très clair et rarement approfondi.

Notre objectif, vous faire comprendre le fonctionnement de ces pièces dites à valeur. 

Contrairement aux pièces de deux euros commémoratives, la plupart des pièces de deux euros valent… 2 euros.

Beaucoup de clients, après voir vu ce genre d’articles, se rendent dans des officines comme les nôtres (ou ailleurs) afin de demander une estimation, lorsqu’ils pensent avoir une pièce de valeur. Nous les comprenons parfaitement, mais la réalité du marché est bien différente ou en tout cas manque d’expertise. Il est vrai que certaines pièces dont la frappe est rare ont une côte plus élevée, la liste est cependant assez courte et il faut, pour espérer le rachat par un collectionneur, que la pièce soit en très bon état. Elles doivent être neuves, dépourvues de toutes traces d’usure, comme si elles venaient de sortir de la manufacture.

Cela est la première condition et elle est rarement remplie. Les pièces en circulation y sont souvent depuis longtemps et, par la force des choses, perdent leur éclat.

Ensuite, les valeurs annoncées dans les articles des différents publicitaires vous annoncent des sommes spectaculaires. Or, nous pouvons vous certifier en tant que numismates, que mis à part la pièce de deux euros de Monaco qui peut atteindre pour certaines cotations et certaines années de frappe quelques centaines d'euros, les autres pièces listées n’atteignent pas des sommes mirobolantes. Quelques dizaines d’euros au maximum.

Cela est la raison pour laquelle nombre d’officines ne pratiquent plus ou prou les estimations de ces pièces. Difficiles à trouver en très bon état, ce qui rendrait difficile la revente. Ce sont des milliards de pièces qui ont été mises sur le marché depuis 2001. Ces pièces de deux euros à valeur sont rarissimes à la fabrication et à trouver et également très rarement en état d’être soumises à des collectionneurs.